Les atouts de la classe multi-niveaux

Les craintes parentales 

Les parents sont souvent inquiets lorsqu'ils apprennent que leur enfant sera dans une classe multi-niveaux. Va-t-on bien s'occuper de lui ?  L’enseignant aura-t-il assez de temps à lui consacrer ? Dans une classe à double niveau (exemple du CE1-CE2)  les parents craignent que les enfants soient freinés dans leurs apprentissages par ceux du niveau  inférieur ("tirés vers le bas"). Au-delà du double niveau, la crainte porte sur le risque que les plus âgés soient laissés trop longtemps en autonomie , pour s'occuper des plus jeunes. 

Les résultats des études 

La classe à niveau unique apporte beaucoup d'autonomie aux enfants, développe des compétences sociales (solidarité, entraide, responsabilité...) et prépare donc mieux au collège. En maternelle, la classe multi-niveaux, en particulier en TPS/PS/MS, rend l'accueil plus fluide, plus individualisé, et permet un meilleur respect des rythmes de chacun. Les jeunes enfants apprenant beaucoup par imitation, les plus petits bénéficient de la présence des plus grands. Notamment en découvrant ce que c'est qu'être un écolier. En élémentaire, il est nécessaire de prendre du temps (mois de septembre) pour former les élèves à la particularité de cette classe, de sorte que chacun y trouve sa place et bénéficie des meilleurs apprentissages. Le temps pris pour apprendre à s'organiser n'est donc par perdu, bien au contraire. La classe multi-niveaux permet également de développer un climat de classe harmonieux, solidaire, presque familial (à condition que le maître y concourt...). Enfin des études montrent que la présence d'enfants d'âges différents fait baisser le nombre et l'intensité des conflits, la plupart étant souvent réglés entre élèves sans recours à l'adulte. 

CHIFFRE-CLÉ

Au sein des classes multi-niveaux, la forme de classe la plus répandue est celle à double niveau (86% des cas). Les classes à triple niveau représentent 11% des classes multi-niveaux.
72 %C’EST LA PART DES ÉLÈVES SCOLARISÉS DANS UNE CLASSE MULTINIVEAUX EN ZONES RURALES EN 2016, CONTRE 29% POUR LES ÉLÈVES VIVANT EN VILLE.