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Une année de poésie : novembre

PS 

La semaine

Le LUNDI tout petit (Joindre le pouce et l'index) 

Le MARDI tout gentil (Une main caresse le dos de l'autre main)
Le MERCREDI bien à l'abri (joindre les 2 mains, au dessus de la tête, en forme de toit)
Le JEUDI tout dégourdi (secouer son corps)
Le VENDREDI tout étourdi (Secouer la tête, écarquiller les yeux)
Le SAMEDI tout endormi (tête posée sur les mains jointes en forme d'oreiller)
Le DIMANCHE tout recommence(faire un rond en l'air avec l'index) 

L'écureuil

Tout au fond de ta cachette

Bien tapi sous les noisettes,

Petit écureuil ami,

Un trésor est-il enfoui ? 

 

MS

  

Nous irons au bois

1, 2, 3

Nous irons au bois

4, 5, 6

Cueillir des cerises

7, 8, 9

Dans mon panier neuf

10, 11, 12

Elles seront toutes rouges

1, 2, 3

Nous irons au bois

4, 5, 6

Cueillir des cerises

7, 8, 9

Dans mon panier neuf

10, 11, 12

Elles seront toutes rouges

 

 

Hou ! Hou ! Fait le vent

Les feuilles tombent, les feuilles tombent,

Hou ! Hou ! Fait le vent

Les feuilles tombent doucement.

Crouch, crouch, sous mes pieds,

Quand je marche, quand je marche,

Crouch, crouch, sous mes pieds,

Quand je marche dans le sentier.

 

 

GS

L' automne  

L' automne au coin du bois ,

Joue de l' harmonica .

Quelle joie chez les feuilles !

Elles valsent au bras

Du vent qui les emportent .

On dit qu'elles sont mortes ,

Mais personne n' y croit .

L' automne au coin du bois ,

Joue de l' harmonica .

Maurice Carême

    

 

Le brouillard

 

Le brouillard a tout mis

Dans son sac de coton ;

Le brouillard a tout pris

Autour de ma maison

Plus de fleurs au jardin,

Plus d'arbres dans l'allée ;

La serre des voisins

Semble s'être envolée.

Et je ne sais vraiment

Où peut s'être posé

Le moineau que j'entends

Si tristement crier.

Maurice Carême

 

 

 

CP

Les pas

O, ces pas, ces pas si légers

Qui glissent dans les bois mouillés !

Ne serait-ce pas l'écureuil

Qui fuit derrière un mur de feuilles ?

Ou la petite musaraigne

Qui fait rouler une châtaigne ?

Ou la course ailée de la source

Sur ses jolis chaussons de mousse ?

Ou peut-être le hérisson

Qui retourne vers sa maison ?

Je ne vois rien autour de moi

Que des arbres graves et cois.

Serait- ce les pas de mon ombre

Que j'ai perdue dans le bois sombre ?

Maurice Carême

 

Bien au chaud

Dans ma maison, bien au chaud,
je vois le jour qui s'enfuit
et les étoiles là-haut
qui s'allument dans la nuit.
J'entends le vent qui s'élance
entre les tuiles du toit
et les grands arbres qui dansent
à la lisière du bois.
Chez moi, je suis à l'abri.
Je bois un bon lait bouillant.
Je n'ai pas peur de la pluie,
de l'hiver et du grand vent.

Ann Rocard

 

CE1

La ronde des mois

Janvier prend la neige pour châle ;
Février fait glisser nos pas ;
Mars de ses doigts de soleil pâle,
Jette des grêlons aux lilas.

Avril s'accroche aux branches vertes ;
Mai travaille aux chapeaux fleuris ;
Juin fait pencher la rose ouverte
prés du beau foin qui craque et rit.

Juillet met les œufs dans leurs coques
Août sur les épis mûrs s'endort ;
Septembre aux grands soirs équivoques,
Glisse partout ses feuilles d'or.

Octobre a toutes les colères,
Novembre a toutes les chansons
Des ruisseaux débordant d'eau claire,
Et Décembre a tous les frissons.

Rosemonde Gérard

 

 

 Le corbeau et le renard

  Maître Corbeau, sur un arbre perché,
  Tenait en son bec un fromage.
  Maître Renard, par l'odeur alléché,
  Lui tint à peu près ce langage :
  Et bonjour, Monsieur du Corbeau,
  Que vous êtes joli ! que vous me semblez beau !
  Sans mentir, si votre ramage
  Se rapporte à votre plumage,
  Vous êtes le Phénix des hôtes de ces bois.
  À ces mots le Corbeau ne se sent pas de joie, 
  Et pour montrer sa belle voix,
  Il ouvre un large bec, laisse tomber sa proie.
  Le Renard s'en saisit, et dit : Mon bon Monsieur,
  Apprenez que tout flatteur
  Vit aux dépens de celui qui l'écoute.
  Cette leçon vaut bien un fromage sans doute.
  Le Corbeau honteux et confus
 Jura, mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus.

Jean de La Fontaine

 

 

CE2

Les trois mousquetaires ou le collier de la Reine
Les Trois Mousquetaires
Vont en Angleterre ;

Leur habit porte une croix

Trois fois un, trois.

Penchés au bord du bateau,

Ils voient leur reflet dans l'eau.

Athos, Portos, Aramis,

Trois fois deux, six.

Puis ayant quitté la nef

Trois fois trois, neuf.

Les Mousquetaires en décousent

Trois fois quatre, douze.

Avec des ducs et des princes

Trois fois cinq, quinze.

Courent, complotent, s'agitent,

Trois fois six, dix-huit.

Car il leur faut d'ici demain

Trois fois sept, vingt-et-un.

Trouver le collier, se battre,

Trois fois huit, vingt-quatre.

Et rapporter la cassette

Trois fois neuf, vingt-sept

Pour que la Reine soit contente,
Trois fois dix, trente !
Jean Tardieu

 

 

CM1

 

Je hais les haies
Je hais les haies
Qui sont des murs.
Je hais les haies
Et les mûriers
Qui font la haie
Le long des murs.
Je hais les haies
Qui sont de houx.
Je hais les haies
Qu’elles soient de mûres
Qu’elles soient de houx !
Je hais les murs
Qu’ils soient en dur
Qu’ils soient en mou !
Je hais les haies
Qui nous emmurent.
Je hais les murs
Qui sont en nous.
Raymond Devos 

 

CM2 - 6ème

Rose de novembre

Il n'est plus belle fleur qu'une rose d'automne,
Quand elle sait déjà que ses jours sont comptés,
Et que près de sa fin, généreuse,elle donne
Encor  plus de parfum qu'aux beaux jours de l'été.

Dans le brouillard léger d'une aube de novembre
Alors que les oiseaux ne savent plus chanter,
Elle va défroisser sa robe d'or et d'ambre
Pour s'offrir aux regards dans toute sa beauté.

Mais un souffle de vent la blesse, la défeuille.
Sitôt qu'il a séché ses larmes de rosée,
Elle cache ses joues dans son écrin de feuilles
Pour vivre encor un peu, encor une journée.

Ô toi qui ne sais pas combien est éphémère
La rose qui s'endort et va vers son trépas,
Si tu passes près d'elle au jardin de ta mère,
Je t'en supplie, enfant, non, ne la cueille pas.

Laisse la retenir la vie qui l'abandonne,
Suivre des vols d'oiseaux glissant dans le ciel clair.
Il n'est plus belle fleur qu'une rose d'automne,
Qui se meurt doucement, aux premiers jours d'hiver.

Renée Jeanne Mignard